Le kyste pilonidal sacro-coccygien

 

La maladie pilonidale est déclenchée par l’accumulation de poils libres dans le sillon interfessier pénétrant dans les fossettes médianes enflammées par les phénomènes de friction. Au niveau du sillon interfessier le kyste pilonidal est aussi appelé kyste sacro-coccygien. Il s’agit d’une affection de l’adulte jeune à prédominance masculine.

Indications

Fossettes asymptomatiques : Pas de traitement (ni rasage ou épilation), information au patient

Suppuration chronique : CHIRURGIE

Kyste infecté : Incision sous anesthésie locale, locorégionale ou générale

– Pas d’indication aux antibiotiques seuls, aux pansements alcoolisés, pommades antibiotiques

– Pas d’exérèse du kyste en urgence – simple évacuation de l’abcès

Le kyste pilonidal

La maladie pilonidale est déclenchée par l’accumulation de poils libres dans le sillon interfessier pénétrant dans les fossettes médianes enflammées par les phénomènes de friction. Au niveau du sillon interfessier le kyste pilonidal est aussi appelé kyste sacro-coccygien. Il s’agit d’une affection de l’adulte jeune à prédominance masculine.

Facteurs favorisants :

  • Pilosité marquée
  • Position assise plusieurs heures par jour / Frottements répétés
  • Histoire familiale
  • Peau grasse
  • Surcharge pondérale (IMC>25)
  • Pli interfessier profond

Il s’agit d’une pathologie bénigne.

Modalités opératoires

Intervention réalisée :

  • Sous anesthésie générale ou locorégionale (= rachianesthésie)
  • En chirurgie ambulatoire (entrée et sortie le jour même avec nécessité d’un accompagnant à domicile)

En 2025 le traitement de référence est toujours l’EXERESE : Exérèse simple du kyste avec cavité laissée ouverte en place et cicatrisation dirigée ensuite par soin infirmier quotidien = EXCISION OUVERTE (cicatrisation dirigée de plusieurs mois) et récidive autour de 5%.

Ces dernières années une nouvelle technique chirurgicale s’est développée : le traitement par LASER. Une fibre laser insérée dans le kyste, au préalable débarrassé de ses poils et tissus inflammatoires au prix de petits trous, permet une coagulation très intense et stimule une cicatrisation permettant une fermeture de la cavité. C’est une révolution car les suites opératoires ne nécessitent aucun soin infirmier, l’arrêt de travail est d’une semaine et les complications sont rares. La récidive est en revanche plus fréquente (jusqu’à 30%) qu’après exérèse « traditionnelle » mais cette technique n’empêche jamais la réalisation de l’exérèse en cas d’échec, et même la possibilité de nouveau laser.

Autre option : Exérèse du kyste avec lambeau (dit lambeau de Karydakis, lambeau ayant fait la preuve de son efficacité mais taux de récidive plus important) : FERMETURE DE LA CAVITÉ avec haut risque de désunion post-opératoire mais une durée de soins infirmiers moins importante au total. Ce lambeau n’est pas réalisable en cas de kyste avec trajets fistuleux ou suppuration chronique active. Il entraîne par ailleurs une petite translation du sillon interfessier. 

D’autres plasties ou lambeaux ont été décrits avec des taux d’échec et de complications (parfois graves) notables et sont réservés aux échecs de cicatrisation ou aux récidives

Suites opératoires habituelles

APRES L’INTERVENTION :

IMPORTANCE HYGIENE +++ = UNE DOUCHE QUOTIDIENNE, MINIMUM 2 DOUCHES/24h après LASER

IMPORTANCE D’UN RASAGE PROLONGE pendant toute la durée de la cicatrisation/ EPILATION DEFINITIVE du sillon interfessier recommandée ensuite

APRES EXERESE :

  • Fatigue pouvant persister plusieurs semaines
  • Douleurs qui peuvent être très importantes imposant des antalgiques systématiques les premiers jours et ensuite en fonction des douleurs
  • Ne pas porter de choses lourdes ou faire de sport pendant toute la durée de cicatrisation
  • Arrêt de travail : variable en fonction de l’activité professionnelle et des déplacements nécessaires – minimum 1 mois
  • Cas particulier des lycéens/étudiants : Arrêt de 15 jours et ensuite Poursuite des cours : un certificat pour limiter la station assise prolongée est remis pour faire valoir ce que de droit

 

APRES LASER :

  •       Très peu de douleurs
  •       Pansement compressif pendant les 48 heures suivant l’intervention imposant un repos strict appuyé sur la zone opératoire
  •       Ecoulements persistants plusieurs semaines (pansements absorbants prescrits)
  •       Les fossettes se ferment en moyenne en 3 mois
  •       Arrêt de travail 1 semaine
  •       Arrêt de sport 1 mois

Des évènements indésirables existent après cette intervention :

  • Abcès du site opératoire : douleurs importantes, fièvre, frissons, rougeur très importante
  • Hématome/Hémorragie du site : douleurs

Des antibiotiques sont systématiquement prescrits pour cette intervention, d’une durée de 10 jours à débuter 48 heures avant l’intervention. Il n’est pas rare de poursuivre cette antibiothérapie en cas d’évènement indésirable sus-décrit.

Evénements indésirables

Liste non exhaustive, à titre informatif.

Des évènements indésirables existent après cette intervention, devant vous faire revenir consulter en cas de symptômes évocateurs :

  • Abcès du site opératoire : douleurs importantes, fièvre, frissons, rougeur très importante, écoulement sale et/ou nauséabond
  • Hématome/Hémorragie du site : saignement important, caillots de sang, douleurs

Désunion de cicatrice en cas de lambeau : fréquent

    Consultation post-opératoire

    Rendez-vous de consultation systématique après LASER à 1 mois, et à 3 mois pour vérifier la cicatrisation.

    Suivi en consultation bimensuel puis mensuel en cas d’exérèse et cicatrisation dirigée,  jusqu’à cicatrisation acquise

    Une surveillance REGULIERE et PROLONGEE est indispensable pour une bonne cicatrisation à long terme.